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CAMILLE CLAUDEL

Une création musicale par le Duo Draak pour le spectacle de danse « Un Monde de Rêves » de Danièle Barde (27 et 28 mai 2016).

 

Pour son spectacle de danse, Danièle Barde a demandé au duo Draak (Yveline Schwab et Anne-Sylvie Casagrande) de créer une musique d’un quart d’heure sur le personnage de Camille Claudel et de la jouer sur scène avec la danseuse Aline Gerber.

Les deux musiciennes ont été immédiatement séduites par le défi de traiter musicalement la sculpture, la féminité et la folie. Ces thèmes leur semblent proches d’une certaine sauvagerie qui les fascine dans leur propre recherche artistique.

Afin de structurer leur composition, elles ont travaillé sur trois tableaux correspondant à trois époques de la vie de Camille :

– Camille rencontre Rodin, son mentor et amant ; elle vit une période de légèreté et de grande inspiration. La musique est une valse tournoyante qui s’emballe et s’envole. Mélodie simple et innocente, mais sous-tendue par un ostinato rythmique obsédant qui suggère déjà une inquiétude.

– Après la rupture, Camille cherche à faire valoir son art et sa manière de vivre. Elle se bat contre ses détracteurs, réels ou imaginaires. Musique binaire rythmée, cinglante et volontaire. L’utilisation de sons tranchants et nerveux (coups de fouet, hoquets, cris) pourrait faire office d’injonctions.

– Victime de paranoïa et trop dérangeante pour sa famille, Camille est envoyée à l’asile où elle restera 30 ans enfermée. La forme ternaire est reprise, mais développée cette fois-ci dans la lenteur. Mélodies tragiques et poignantes d’émotion.

Le tryptique ainsi créé diversifie les ambiances musicales, permettant à la danseuse d’explorer différents types de mouvements.

La présence scénique

En plus de la fraîcheur audacieuse, de l’humour, mais aussi de la conviction passionnée, de la sincérité et de la connivence propre à leur jeu, les musiciennes interagissent corporellement avec la danseuse. Une mise en scène précise relie musique et danse. Des codes tels que suspensions, ralentis, arrêts, transes dervishes, encerclements sont explorés dans un langage de questions-réponses entre musiciennes et danseuse.