KARRUZIK
Joué en première à Dresden au Schaubudensommer Internationales Festival 2016, KARRUZIK est un projet en coproduction où le Duo Draak se donne le défi de faire tourner son public sur ses musiques.
La thématique
KARRUZIK raconte un carrousel dont le moteur est un homme muni d’une perche.
KARRUZIK est accompagné par une musique giratoire et originale jouée par quatre musiciens postés au centre du manège.
KARRUZIK invite au petit vertige qui fait ressurgir en nous la grande magie de l’enfance.
Histoire et description
Construit en 1990 par Roger Burnens, ce carrousel a depuis sillonné la Suisse et l’Allemagne, enchantant à chaque fois son public.
Un mobilier sobre fait de chaises en bois et de guéridons qui rappellent un café, un décor suspendu d’anges grotesques (œuvre de la hongroise Somogyi Kati), un simulacre d’orgue de barbarie (œuvre du sculpteur Jean-Pierre Vaufrey), le carrousel invite son public à partager un moment privilégié situé hors du temps et à l’abri des soucis.
Le carrousel met également en scène et en abîme plusieurs cercles de regards. En effet, les spectateurs extérieurs regardent l’allure générale du manège et de toutes les personnes qui s’y trouvent. Les gens qui tournent regardent les musiciens. Quant aux musiciens, ils regardent soit leurs auditeurs, soit la foule à l’horizon.
Que ce soit l’après-midi pour les enfants et les familles, ou le soir et la nuit pour les adultes, KARRUZIK touche par sa simplicité authentique et sa convivialité.
Conçu pour abriter en son centre une musique vivante, KARRUZIK met des étoiles au fond des yeux tout en permettant de vivre, dans l’intimité et avec une certaine nostalgie, l’expérience artistique d’un spectacle poétique.
Un rituel théâtral en 3 temps
Si les musiciens donnent au carrousel son ambiance intérieure, Georg Traber joue le rôle du messager extérieur. Il s’agit d’un rôle de comédien improvisateur basé sur la présence et la parole.
Tout d’abord harangueur, il interpelle la foule avec malice : « Qui aura, Mesdames et Messieurs, qui aura le courage d’un petit tour de manège ? ». Piqués au vif, les audacieux sourient, enjambent la margelle du carrousel et se choisissent un siège. Georg Traber change alors de rôle et devient le contrôleur. Il encaisse la monnaie, profitant de tisser un bout de conversation avec chacun, avec humour ou tendresse, avec bonne humeur extravertie ou sur un ton de confidence. Puis il pose sa sacoche et sonne la cloche. Les musiciens entament une valse et Georg Traber empoigne un long bâton. Il devient à ce moment le percheur et se met à faire tourner le carrousel, appuyant au sol son long bâton et le relevant avec élégance comme une rame de gondolier. D’abord lente, la musique accélère, donnant par son caractère la cadence et la vitesse de l’élan. Tout l’équipage s’envole alors dans un voyage en toupie. Trois minutes de griserie joyeuse, de rêve et de magie…
La musique
Pour créer la musique de KARRUZIK, le Duo Draak (Anne-Sylvie Casagrande et Yveline Schwab) s’entoure de deux autres musiciens : il s’agit du guitariste Randolph Hunziker et de la chanteuse et pianiste Marie-Claire Viale. Les morceaux ont été travaillés en collaboration dans le collectif. Il y a des valses, des mazurkas ou des polskas, mais aussi des tangos, des tarentelles ou des compositions personnelles ; mais la musique de KARRUZIK privilégie toujours les rythmes ternaires qui donnent l’impression d’un mouvement circulaire.
LE STYLE : la plupart du temps tirés du répertoire traditionnel folk, les morceaux sont cependant arrangés et orchestrés de manière originale et inédite.
LES INSTRUMENTS : un violon, une guitare, un accordéon, des flûtes, des cloches, un synthétiseur au son d’orgue de barbarie, un tambourin et un davul se marient pour évoquer le son musette typique et familier des vieux carrousels. L’auditeur a l’impression de se relier à sa mémoire collective. Mais les arrangements audacieux signent une musique contemporaine et se rapprochent d’un univers onirique inspiré de Tim Burton.
DES CHANTS EN LANGUE INVENTÉE : Anne-Sylvie Casagrande a composé de nombreux chants pour KARRUZIK. Ceux-ci ont l’avantage d’établir un rapport direct et émotionnel entre les musiciens et le public. Pour en augmenter l’universalité, les paroles de ces chants sont en langue imaginaire.
Placement idéal
KARRUZIK déploie toute sa magie au centre d’un grand festival. Mais il peut tout aussi bien rendre vivante et poétique une petite place intime, au coin d’une rue. Il peut également s’envisager dans un jardin et dans plein d’autres endroits.
KARRUZIK est autant un objet magique et nostalgique de décoration, qu’un écrin de concert, qu’un lieu convivial de rencontre et qu’un projet d’animation populaire.